The governance of the company of tomorrow will be shared!
Benoît Halgand, Frédérique Lellouche & Pierre Victoria (2022)
Paris: Fondation Jean Jaurès
À la suite du rapprochement entre Veolia et Suez, quel rôle pour les administrateurs salariés ? Quels enseignements pour la gouvernance de l’entreprise ? Benoît Halgand, collaborateur de la CFDT, Frédérique Lellouche, secrétaire confédérale de la CFDT en charge de la RSE et de la gouvernance, et Pierre Victoria, expert associé à la Fondation et ancien directeur du développement durable de Veolia, évoquent dans cette note en partenariat avec la CFDT ce que devrait être la gouvernance dans les entreprises futures.
Extrait: “On peut se demander s’il faut des administrateurs référents sur la question écologique, ou plus largement des représentants des différentes parties prenantes au sein du conseil d’administration. Comme l’explique Olivier Favereau, économiste, ‘supposer que l’on puisse aller vers l’entreprise à mission sans modifier la gouvernance interne de l’entreprise, c’est absolument ingérable’. Cependant, il faut distinguer les parties constituantes de l’entreprise – que sont les actionnaires et les salariés – et les parties prenantes. Les premières ont pris des risques, en investissant leur capital ou leur temps de travail dans le projet collectif qu’est l’entreprise, et doivent donc être intégrées pleinement à sa gouvernance.
En revanche, les questions de développement durable doivent être pleinement intégrées dans les réflexions stratégiques du conseil et les administrateurs salariés doivent y être particulièrement vigilants. À l’heure où les salariés sont de plus en plus volontaires pour être acteurs de la transition écologique, leurs représentants doivent être pleinement intégrés à la gouvernance pour en être les porte-voix. C’est l’avis d’Olivier Favereau qui ajoute : ‘l n’y aura pas de transition écologique sans passer à la codétermination. Les intérêts financiers doivent avoir un contrepoids fort dans la gouvernance de l’entreprise et les personnes qui ont le plus intérêt à ce qu’une entreprise ne saccage pas son environnement sont les salariés. » Ils doivent pour ce faire, mais c’est aussi le cas de l’ensemble du conseil d’administration, être formés aux enjeux de la transition écologique et solidaire.’” (p. 14)
Following the merger between Veolia and Suez, what role for employee directors? What lessons can be learned for corporate governance? Benoît Halgand, a CFDT employee, Frédérique Lellouche, CFDT Confederal Secretary in charge of CSR and governance, and Pierre Victoria, an expert associated with the Foundation and former Director of Sustainable Development at Veolia, discuss in this note in partnership with the CFDT what governance should be in future companies.
Excerpt: “One might ask whether there is a need for directors with a focus on ecological issues, or more broadly, for representatives of the various stakeholders on the board of directors. As economist Olivier Favereau explains, ‘assuming that we can move towards a company with a mission without changing the internal governance of the company is absolutely unmanageable’. However, a distinction must be made between the constituent parts of the company – shareholders and employees – and the stakeholders. The former have taken risks, by investing their capital or their working time in the collective project that is the company, and must therefore be fully integrated into its governance.
On the other hand, sustainable development issues must be fully integrated into the Board’s strategic thinking, and employee directors must be particularly vigilant. At a time when employees are increasingly willing to take part in the ecological transition, their representatives must be fully integrated into governance in order to be its spokespersons. This is the opinion of Olivier Favereau, who adds: ‘There will be no ecological transition without moving to co-determination. Financial interests must have a strong counterweight in corporate governance, and the people who have the greatest interest in a company not trashing its environment are the employees. In order to do this, but this is also the case for the entire board of directors, they must be trained in the challenges of the ecological and solidarity transition.’” (p. 14)
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